lundi 15 février 2016

Un Ministère des Droits des femmes, de la Famille et de l'Enfance ?

Le récent remaniement ministériel a rangé les Droits des Femmes au côté de la Famille et de l’Enfance. Une telle association ne peut que susciter l’interrogation.

« Mettre sous un même Ministère « la famille, l’enfance et les droits des femmes », n’est-ce pas enfermer les femmes dans le rôle stéréotypé qui leur est assigné depuis des siècles : celui d’épouse et de mère ? » Danielle Bousquet, Présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes.

L’interrogation est d’autant plus grande que, depuis le début du mandat, les avancées incontestables en matière d’égalité femmes.hommes nous ont montré que l’on pouvait faire autrement quand la volonté politique est au rdv.

En 2012, elles commencent avec la création d’un Ministère des Droits des femmes, le premier de plein exercice depuis 28 ans. C’est dans l’impulsion de ce Ministère et la nomination, à sa tête, de la Ministre Najat-Vallaud Belkacem, que la Loi sur l’égalité réelle du 4 août 2014 a pu voir le jour. Ce texte de loi est le premier à aborder l'égalité entre les femmes et les hommes dans toutes ses dimensions (égalité professionnelle, image des femmes dans les médias, parité en politique, lutte contre les violences, précarité, etc.) et à l'inscrire dans l’ensemble de nos politiques publiques.

Alors pourquoi s’arrêter sur une lancée si prometteuse ? On a d’abord vu le tout jeune Ministère aux Droits des femmes être réduit au titre de Secrétariat d’Etat. Aujourd’hui, les Droits des femmes réapparaissent en Ministère, mais au côté de la Famille et de l’Enfance. Le sens et la portée politique ne sont clairement plus les mêmes.

Ne réduisons pas nos efforts à ces champs d’actions. Les inégalités se dessinent sous des formes variées dans toutes les sphères de la vie publique et privée. Les réduire à la maternité et au concubinage représenterait un recul indéniable.

L’égalité f.h doit être traitée de manière globale, transversale et intégrée. L’engagement politique de ce début de mandat a montré qu’on peut agir de manière concrète et significative pour l’égalité entre les femmes et les hommes lorsqu’on s’en donne les moyens.

vendredi 5 février 2016

Un petit-déjeuner poétique et revigorant avec Oups !

Le petit-déjeuner de Charlie Windelschmidt au Festival Oups! - photo: Benjamin Coffin
Il est 8h. Au Centre social de Keredern, ça sent le café chaud, les œufs vapeurs et la curiosité. Sur un comptoir en bois rectangulaire, des lumières chaleureuses mettent en lumière des tasses raffinées, des croissants fourrés, des biscuits italiens et du jus fraîchement pressé. Au centre de la structure, deux cheffes, coiffées de toques imposantes façon bigoudène, pour nous servir ! On s’assoit, un peu timide d'être entouré.e de tant d'inconnu.e.s dès le petit-déjeuner, mais le sourire aux lèvres et les yeux grands ouverts.

Les deux comédiennes de la Compagnie Dérézo, accueillies par le Festival Oups !, nous embarquent dans des histoires à dormir debout qui retombent toujours sur leurs pattes : celles de Proust, de Dumas, de Molière...

Un peu de poésie pour commencer la journée et un grand bol d'énergie !

Samedi 6 février : Quartier Kérédern, 8h et 10h
Dimanche 7 février : Quartier de Pen ar Créac'h, 8h et 10h
Lundi 8 et mardi 9 février : Quartier du Valy-Hir, 9h et 11h

jeudi 4 février 2016

CMB Arkéa : 15 000 personnes dans les rues de Brest

15 000 personnes mobilisées place de la Liberté à Brest, Vincent MOUCHEL (Ouest-France)
15 000 personnes dans les rues de Brest par un beau dimanche, cela n'est pas monnaie courante.

L'appel à la mobilisation a été entendu, réunissant dans un ensemble très divers, salarié∙e∙s, employeur∙e∙s du groupe bancaire, familles, client∙e∙s et associé∙e∙s du groupe, ainsi que de nombreux élu∙e∙s du territoire.

Sans ignorer les pratiques des grands groupes bancaires entre eux et les guerres permanentes qu'ils peuvent se livrer, sans ignorer les difficultés d'accès au crédit des plus démunis sur notre territoire, les élu∙e∙s du Conseil municipal, à l'unanimité, ont adopté deux vœux successifs. Deux raisons essentielles ont prévalu à ce vote. La première est le soutien à l'emploi, sa défense et son développement. Dans notre territoire excentré, ce sont des familles entières qui sont concernées par l'emploi au CM Arkéa.  Ce sont des milliers de postes induits qui en découlent. La seconde raison de notre soutien réside dans la défense de l'autonomie de décision et la nécessité de maintenir des centres de décision sur l'ensemble du territoire.

C'est le sens du vote des élu∙e∙s communistes, c'est aussi la raison du succès de cette manifestation : « défendre l'emploi, vivre et travailler au pays ».